Extrait

Paulette ne décolérait pas : la fin de son été était fichue, et elle ne pouvait rien y faire. Merci, les parents ! Oui, super-idée, vraiment. Elle aurait dû partir avec ses copines Cassandra et Gwendoline, quelques jours avant le grand bain de la fac : le soleil grec, le bronzage, le farniente et… les garçons ; toutes ces longues nuits en perspective… Pour fêter ses 19 ans, cela n’aurait rien eu d’extravagant. Mais non ! Il avait été décidé qu’elle passerait les dernières semaines des vacances à potasser chez tante Jeanne, en Normandie. Tante Jeanne ! La sœur recluse de son père qu’elle n’avait vue que deux fois par le passé. Des tas d’histoires couraient sur elle dans la famille : « C’est une sorcière, une folle, elle violente ses amants avant de les manger, elle a passé un pacte pour ne pas vieillir… » N’importe quoi, naturellement, même si – à en juger par une ou deux photos récentes qu’on lui avait montrées – Paulette savait qu’il s’agissait d’une femme raffinée qui, à 50 ans révolus, en paraissait bien vingt de moins. N’empêche, il allait falloir se la taper tout l’été, dans sa grande demeure délabrée, où personne ne venait jamais. Au moins, il y avait une piscine, d’après ce qu’on lui avait dit, histoire de faire passer la pilule ; elle pourrait étrenner le bikini qu’elle avait acheté pour la Grèce. Un bien bel ensemble de bain, d’ailleurs, sexy à point, échancré comme il fallait pour mettre en valeur ses appas. Son corps joliment formé avait déjà fait succomber bien...